DTU 36.5 travaux neufs et rénovation. Le calfeutrement
DTU 36.5. § 5.9.1 dispositions générales Calfeutrements
Il est prévu dans tous les cas, un calfeutrement entre gros oeuvre et dormant de la menuiserie en veillant à en assurer la continuité
et en tenant compte des mouvements prévisibles entre fenêtres et gros oeuvre.
Le calfeutrement doit par sa nature même et quels que soient les matériaux mis en oeuvre, assurer l’étanchéité à l’air et à l’eau du
joint «gros oeuvre – fenêtre» sur tout le périmètre de la fenêtre, une attention particulière étant apportée aux raccordements d’angles.
Les fenêtres ne seront mises en oeuvre quelle que soit la situation des ouvrages qu’avec un calfeutrement sec, à l’exception des quelques cas spécifiques prévus en 5.9.5.
Sauf justifications particulières les calfeutrements et en particulier ceux réalisés par mastics ne doivent pas être revêtus par une peinture, un produit d’imperméabilité ou un enduit.
Par contre, il est possible, pour des raisons purement esthétiques d’appliquer un mastic de finition sur le calfeutrement, en vérifiant la compatibilité des différents produits.
Il est nécessaire de vérifier que le produit de calfeutrement utilisé ne tâche pas la pierre naturelle.
La zone du support sur laquelle va venir s’appuyer le calfeutrement est supposée étanche à l’air et à l’eau. Elle doit permettre une largeur d’appui minimum de 13 mm, tout en respectant les tolérances de l’annexe B.
Dans le cas des enduits réalisés avant pose des fenêtres la réalisation des calfeutrements doit impérativement se faire sur le gros oeuvre.
Dans le cas d’habillages de tableaux de baies par pierre attachée, habillages extérieurs en brique, bardages rapportés, ETICS, etc., le plan d’étanchéité à l’eau et à l’air de la menuiserie extérieure doit être réalisé sur le gros oeuvre.
DTU 36.5. § 5.9.2 Calfeutrement par mastics extrudés
Sauf dispositions contraires du présent document le calfeutrement par mastic est réalisé selon le NF DTU 44.1.
Il est rappelé qu’un calfeutrement en solin, selon le NF DTU 44.1, est strictement réservé aux travaux de réhabilitation.
DTU 36.5. § 5.9.2.1 Réalisation des calfeutrements en appui
Dans le cas d’une mise en place du mastic avant mise en oeuvre de la fenêtre, le mastic est extrudé adossé à un fond de joint
adhésif constituant coffrage, puis avant réticulation, écrasé lors de la mise en place de la fenêtre, avec :
· hauteur minimale du cordon avant pose de la menuiserie : 13 mm ;
· épaisseur minimale du cordon après pose de la menuiserie : 5 mm.
Dans le cas d’une mise en place du mastic après mise en oeuvre de la fenêtre, les dimensions des joints doivent permettre de respecte rles spécifications du 5.9.2.3 du présent document.
DTU 36.5. § 5.9.2.2 Réalisation des calfeutrements latéraux et supérieurs
Dans tous les cas ce calfeutrement doit être compatible avec le calfeutrement exécuté en appui.
Les dimensions des joints doivent permettre de respecter les spécifications du 5.9.2.3 du présent document :
Dans le cas de la pose avec calfeutrement en tunnel :
· si le joint mastic est directement exposé aux intempéries, sa largeur en oeuvre maximale est de 15 mm avec une utilisation
des seuls mastics élastomères 25 E ;
· si ce même joint mastic est protégé de la pluie et des agressions extérieures, par exemple par un habillage ou une bavette
ou un enduit, la règle générale du tableau ci-dessus est applicable ;
· si la géométrie du profil ou du gros oeuvre ne permet pas de respecter les règles de dimensionnement, une reconstitution
de feuillure doit être réalisée (voir 5.1.9). Toutefois, les tolérances du gros oeuvre indiquées à l’annexe B doivent être
respectées.
DTU 36.5. § 5.9.3 Calfeutrement par mousse imprégnée
Il s’agit de bandes de mousse imprégnée pré-comprimées ou non, imprégnées à base de butyle ou d’acrylique (bitume et cire
exclus) répondant aux spécifications du NF DTU 36.5 P1-2(CGM).
L’utilisation d’une bande de mousse imprégnée pour un calfeutrement à l’air et à l’eau est compatible avec les supports suivants :
· béton banché ;
· pré cadre ;
· en règle générale, tout support déclaré étanche.
La mise en oeuvre, en particulier, raccordement latéral et dans les angles de ce calfeutrement doit être en conformité avec le
cahier des charges du produit utilisé.
DTU 36.5. §5.9.3.1 Choix de la plage d’utilisation
La plage d’utilisation est l’intervalle de largeur du joint, à l’intérieur duquel la mousse imprégnée assure sa fonction d’étanchéité.
Le choix de la plage d’utilisation pour une pose, avec calfeutrement en applique intérieur/extérieur ou en tunnel, doit tenir compte
de la largeur effective du joint, ainsi que des tolérances de planéité du gros oeuvre et des tolérances de verticalité et d’horizontalité de la pose du dormant.
DTU 36.5. § 5.9.3.2 Calfeutrement en appui
La compression de la mousse imprégnée ne devra pas exercer sur l’appui de la menuiserie, et/ou sa traverse basse en oeuvre une
poussée conduisant à une déformation de celle-ci supérieure à 1 mm au centre.
Lorsque le calfeutrement latéral est réalisé avec un mastic, la bande de mousse imprégnée utilisée en étanchéité en appui doit
remonter entre montant et tableau sur une hauteur minimale de 10 cm de façon à être raccordée au fond de joint.
Le raccordement de deux bandes de mousse ne doit jamais s’effectuer en appui.
DTU 36.5. § 5.9.3.3 Calfeutrement latéral et supérieur
Le dormant devra avoir, en oeuvre, une rigidité suffisante afin d’obtenir, sous la poussée de la bande de mousse imprégnée pré comprimée, une déformation entre fixations, inférieure à 1 mm.
DTU 36.5. § 5.9.3.4 Calfeutrement en tunnel
Dans le cas de pose en tunnel, la mousse imprégnée ne doit pas tourner dans les angles, les raccordements entre les bandes horizontales et verticales doivent être réalisés conformément au cahier des charges du fabricant. Le raccordement entre deux bandes ne doit jamais s’effectuer en appui.
DTU 36.5. § 5.9.4 Calfeutrement par membrane d’étanchéité
Lors de l’utilisation de ce type de calfeutrement il est important, en se référant au cahier des charges d’utilisation du produit, de
tenir compte de la température, de la préparation des supports, des surfaces d’adhérence minimale, des recouvrements entre les
membranes, des projections accidentelles, de la nécessité d’un primaire éventuel et du façonnage des soufflets qui permettent
d’absorber les mouvements différentiels.
De plus les spécifications d’emploi sont les suivantes :
· elles ne peuvent être utilisées qu’en présence d’une protection limitant les eaux de ruissellement ;
· leur position en oeuvre ne doit en aucun cas, favoriser retenue ou stagnation d’eau ;
· sauf justification particulière de la tenue aux UV, une membrane doit être à l’abri d’une exposition permanente aux UV ;
· la largeur maximale des joints à calfeutrer est celle prescrite par le cahier des charges du produit utilisé.
DTU 36.5. §5.9.5 Calfeutrement humide renforcé
Le calfeutrement humide renforcé ne peut être utilisé que lors de travaux à l’identique de travaux anciens et lorsqu’un dressage
du support n’est pas possible.
Après pose de la fenêtre et exécution d’un calfeutrement humide, il est procédé à la mise en place d’un cordon de mastic de type
élastomère, dans une rainure de section permettant de respecter les dimensions définies en 5.9.2.3.
L’une des faces de cette rainure est constituée par le dormant.
Un fond de joint doit être disposé en fond de rainure.
La longueur de cheminement de l’eau doit être d’au moins 30 mm.
L’épaisseur de bourrage intérieure et extérieure doit être d’au moins 10 mm.
DTU 36.5. §5.9.6 Autres calfeutrements
Un calfeutrement entre gros oeuvre et dormant de la fenêtre par injection de mousse expansive ne permet pas de satisfaire aux
exigences d’étanchéité décrites et d’en assurer la pérennité.
Les accessoires nécessaires (joints, mousses imprégnées et mastics) sont listés ici